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Guillestre Gap en 2 jours par l’Ubaye

Lundi 28 juillet, froid et nuages à Grenoble, je me décide un peu à la dernière minute de prendre le train en direction de Gap puis Guillestre pour retrouver le Soleil. Le but est un petit parcours à faire en 2 jours qui ne laisse pas trop de traces en vue de l’Etape du Tour de France femmes samedi. Je vise aussi de passer mon 200ème col lors de cette cyclo et pour cela, j’ai besoin de passer mon tableau de chasse de 186 (dont 9 à plus de 2000m) à 196 avec le 10ème 2000 voire 197 en fonction des jambes et du temps. Dans le train, de très gros doutes m’accompagnent lors de mon passage au col de la Croix Haute qui est presque dans la brume avec un fort vent de Nord mais une fois à Gap, je sens que la météo ne sera pas un gros problème durant ce voyage.

J’arrive sans encombre un peu avant midi à Guillestre où il fait presque chaud. Après avoir avalé mon repas, je m’engage en direction d’un col (le col de la Viste, FR-05-1163b) sur une route en balcon au-dessus des gorges du Guil où un panorama magnifique m’accueille sur un promontoire.

Je rebrousse chemin pour me diriger vers le gros morceau de la journée qui fera office de 10ème col à plus de 2000m : le col de Vars (FR-04-2108). Ce col est annoncé avec une première partie de 7-8km assez difficiles avant une partie intermédiaire plus plate et une partie finale un peu plus simple que le pied. Les premiers kilomètres sont vraiment raides sur une grande route très passante menant à la station de Vars. On prend son mal en patience en profitant de la jolie vue en arrière sur les Ecrins et me voilà en haut de la partie raide qui est un col (là encore un col de la Viste, FR-05-1530). Ensuite, on passe à travers les différents villages composant la station de Vars et je commence à rattraper quelques cyclistes avec qui je partage quelques mots. Je continue ma montée jusqu’à un superbe étang se trouvant assez proche du sommet.

Je rejoins ensuite le sommet sans difficulté et profite d’un magnifique panorama me rappelant légèrement le col du Noyer mais en beaucoup plus imposant.

Je commence la descente et, par la même occasion fête mes premiers tours de roue dans le 04 et le paysage est grandiose dans le haut de cette descente rapide.

Je descends sans encombre jusqu’à Jausiers où je prends un ravitaillement bien mérité et aussi nécessaire car je suis largement en avance pour ma réservation de la nuit. Celle-ci se trouve au Sauze, sur les hauteurs de Barcelonnette. Je remarque aussi que mon vélo fait un bruit suspect qui m’inquiète un peu pour la suite du parcours. Je fais le pari de passer dans un magasin de vélo à Barcelonnette demain matin avant de partir car, là aussi, j’aurai largement le temps. J’arrive à Barcelonnette et j’attaque la montée du Sauze qui ne paraissait pas si dure sur le papier mais une fois le premier kilomètre en ligne droite passé, c’est une belle petite vacherie en fin de parcours. Je termine cette première journée sur le vélo avec 61km, 1600m de dénivelé positif et 3 nouveaux cols qui font 189.

Une fois que je suis installé dans mon logement au pied des pistes de ski, je visite le village et je pars trouver un restaurant. Cette petite station est très charmante malgré de gros travaux pour un nouveau télésiège.

Le lendemain matin, je prends mon temps car ma première option pour revenir à Grenoble est à 17h45 à Gap, or je n’ai que 100km à réaliser aujourd’hui avec plus de descentes que de montées. Je commence seulement vers 9h45 afin de passer dans un magasin de vélos à Barcelonnette afin de m’occuper de ce bruit suspect entendu hier. Au final, je l’ai fortement réduit mais pas fait disparaitre totalement. Ce sera assez pour rentrer. Ce deuxième jour commence par 25km de descente et faux plat descendant dans la vallée de l’Ubaye avant le village du Lauzet où un col en aller-retour m’attend (le Seuil, FR-04-1295). Et il a réveillé mes jambes avec un peu plus de 4km entre 9 et 10% de moyenne sur une route en mauvais état. Je reviens sur la grande route où les points de vue sur le lac de Serre Ponçon sont sublimes.

J’empoche au passage le Collet (FR-04-0991) et me lance dans la descente jusqu’au village de Serre Ponçon où je m’arrête pour un restaurant. Après un bon repas et des discussions avec des cyclos, j’attaque une partie un peu plus montante avec du vent de face où je ne me mets pas dans le rouge. Je passe ensuite à Valserre qui est un très joli petit village dans lequel je trouve de l’eau. Je me dirige ensuite sur des lignes droites vent de face en montée vers la montée de Notre Dame du Laus. Le but maintenant est de récupérer les 5 cols se trouvant juste au Sud de Gap et cela commence par le col de Tourrond (FR-05-1047), puis Le Col (FR-05-0947) où se trouve une ferme offrant des activités pour les plus petits. Je passe ensuite au col de la Sentinelle (FR-05-0981) et j’attaque la descente en direction de Gap. Je bifurque cependant pour aller récupérer le col de St Mens (FR-05-0929). Cette montée en aller-retour est courte, irrégulière mais extrêmement raide dans sa partie finale où des portions doivent approcher des 16%.

Je redescends et empoche sans forcer le Collet (FR-05-0805) et je plonge sur Gap où j’aperçois au loin le château de Charance, lieu de mon stage de fin de master en 2020. Il me reste encore 3 heures avant le départ de mon train et en me rappelant mes souvenirs de stage, je pense à un col que j’avais oublié lors de la sortie de mon 100ème col : la Selle (FR-05-0995). J’essaye de retrouver mon chemin vers la grande route de Veyne et me retrouve rapidement dans des rues raides dignes des grandes villes américaines avant de partir dans une longue ligne droite en montée m’amenant quasiment jusqu’au col. Je termine la montée jusqu’au col et je rentre à Gap avec 110km et 1900m de dénivelé sur cette deuxième journée.

Au final, un beau périple sur deux jours de réalisé avec 11 nouveaux cols me permettant d’aller chercher mon 200ème lors de l’Etape du Tour de France Femme en haut du col de la Madeleine et une belle découverte avec la vallée de l’Ubaye.

RAPHAEL