La saison des randonnées cyclo continue avec la randonnée des Coteaux organisée ce week-end par le club de Tullins. Avec environ 40km d’aller-retour et un grand parcours à 120km et 2000 de D+, cela promet une belle sortie. Départ prévu assez tôt à 7h au pont barrage : on y retrouve Léo, Laurent, Dominique, Santo, Thierry ainsi que Bruno qui part faire un petit « before » par Montaud avant sa sortie avec un autre groupe.
Lors des premiers tours de roues, le temps est encore nuageux après les averses de la veille mais la lumière de l’aube commence à percer. Léo se place en tête et Thierry se sent manifestement en petite forme car il ne lui dispute pas la place! Bien que nous puissions converser, le rythme est assez soutenu et nous arrivons vite à la bifurcation vers Moirans où nous laissons Bruno continuer seul vers Montaud. Quant à nous, nous rejoignions la salle des fêtes de Tullins via Saint Jean de Chépy, par les usuelles routes traversant champs et vergers de noyers.
L’inscription effectuée et un petit café plus tard, nous démarrons le parcours proprement dit. Celui-ci nous fait d’abord traverser la plaine de Tullins-Fures jusqu’au pied du col de Pierre Brune. Thierry a l’air de se sentir mieux et prend quelques relais. Dès que la route s’élève, Léo, fidèle à sa forme des semaines précédentes, grimpe en tête et je me force à ne pas prendre sa roue et rester à mon rythme. Le parcours est long et une petite surprise nous attend à la fin du celui-ci…
Nous ne regroupons en haut de Pierre Brune et Thierry, qui a l’air patraque, prend de l’avance. Heureusement, il s’agit d’une fausse alerte car nous le retrouvons grimper comme un cabri dans la montée de la carrière de Poliénas ! Nouvelle mais non dernière facétie du parcours, celui-ci nous fait bifurquer avant la fin de la montée vers une route étroite avec pas de mal de gravillons. Petite frayeur lorsque nous devons croiser avec une voiture mais finalement plus de peur que de mal.
Nous revenons sur des routes plus roulantes et plus larges jusqu’à Chantesse, où une nouvelle bifurcation de parcours nous amène sur une autre montée « pittoresque ». Léo et Thierry partent en tête, ce sera une constante lors de ce parcours. Je reste groupé avec Laurent et Santo qui montent à un rythme plus raisonnable. Nous grimpons ensuite la route de Créneuf et nous devinons parmi les arbres la reconnaissable tour de l’église de Vatilieu. Quelques coups de pédales plus loin, nous nous regroupons tous à Vatilieu proprement dit, lieu du ravito. « Ravito » au singulier car nous y repasserons, le parcours étant tracé de manière à faire un second passage par Vatilieu.

Le ravito est très fourni et on se régale avant de prendre une petite photo à l’église de Vatilieu. Itinéraire plutôt classique ensuite, nous descendons vers Cras et rejoignons la sortie de Morette par les petites routes pour démarrer l’ascension du col de Châtain. Je fais le début de l’ascension avec Léo mais je vois bien qu’il a des fourmis dans les jambes. Je le laisse donc partir à la poursuite de Thierry, maintenant complètement rétabli. L’ascension se passe sans encombre et nous nous regroupons en haut. Là, Dominique nous fait part de sa volonté de couper par Parménie pour rentrer, ne se sentant pas en forme depuis quelques semaines. Nous lui souhaitons bonne route et espérons que sa forme revienne.
Nous descendons maintenant vers la Forteresse et, plutôt que d’enchaîner classiquement avec le col Lachard, nous prenons la direction de Saint-Geoirs. Laurent prend un gros relais et nous filons à vitesse grand V dans ce faux plat descendant. Alors que nous apercevons une biche, le parcours bifurque sur une nouvelle montée. Celle-ci n’est que le préambule d’une série de montées sur des routes assez étroites et casse-pattes. Mais l’effort en vaut la chandelle car la redescente sur Quincieu se fait par une route de crête qui offre un panorama somptueux !

Une fois Quincieu passé, retour sur un itinéraire plus classique avec la montée à Vatilieu par la Combe. La fraîcheur de celle-ci est la bienvenue car le soleil commence sérieusement à chauffer ! Nous reformons notre groupe à Vatilieu où nous faisons à nouveau honneur au ravito. Il était en effet temps de reprendre des forces car je commence à avoir de sérieux tiraillements dans les jambes !
Pourtant le parcours n’est pas terminé : nous descendons vers Cras pour la seconde fois de la journée mais cette fois, nous continuons sur la route principale par la bosse de Cras au lieu de bifurquer. Retour à Tullins ? Que nenni, le parcours nous fait maintenant grimper le col de Parménie ! Venant de Cras, nous court-circuitons heureusement les passages à 10 % au départ de Tullins et rejoignions un sacré nombre de cyclos dans l’ascension. Je me cale dans la roue de l’un d’eux et fais l’ascension à un rythme plutôt cool, les jambes manquant un peu de répondant.
Arrivés en haut, le GPS indique quasiment 2000m de D+ alors je me dis que le parcours est bientôt bouclé. Le GPS de Laurent semble se dire la même chose car il décide de quitter son poste et de sauter du guidon de celui-ci lors de la descente de Parménie ! Petit arrêt pour le récupérer, heureusement intact grâce à la coque protectrice.
Plutôt que nous faire filer ves Izeaux, le parcours nous réserve encore quelques surprises en nous faisant bifurquer vers Saint-Paul-d’Izeaux. Là, nous descendons sur la route menant à Plan qui est pour moi une découverte. Eh bien, je ne suis pas déçu : pensant tout à l’heure le parcours bouclé, nous nous retrouvons à enfiler des petites montées qui sollicitent nos mollets bien entamés ! Après la petite bosse d’Izeaux, retour sur des routes bien connues avec la traversée de Beaucroissant menée tambour battant par Thierry, comme à son habitude. L’arrivée à Renage est personnellement un soulagement car je sais qu’il ne nous reste que la descente des lacets éponymes avant d’arriver à Tullins.

Une fois arrivé à la salle des fêtes, nous nous voyons offrir un repas mais aussi un sac de 250g de noix de Grenoble, touchante attention de la part des organisateurs ! Santo veut décliner le sien au prétexte qu’il ne peut le ramener, mais je lui rappelle que j’ai évidemment ma célèbre sacoche. Il m’en fait finalement don et je me retrouve avec 500g de noix dans la sacoche pour le retour ! Le repas est vite avalé et un débat s’impose pour le retour : Montaud ou pas Montaud ?? Nous sommes tous assez las mais personnellement, je sais que je dois faire du dénivelé pour les évènements de cet été. Laurent est évidemment partant, la montée en fin de sortie ça le connaît ! Santo, Thierry et Léo sont plus indécis...
Alors que nous partons de Tullins, la pression sociale fait son œuvre et nous démarrons tous les cinq l’ascension de Montaud à partir de Saint-Quentin. Malgré leurs récriminations, Thierry et Léo semblent encore en forme et partent devant. Je ne les reverrai plus avant le sommet. En effet, étant bien entamé physiquement, l’ascension est très ardue pour moi : je me sens collé au bitume et il est difficile de supporter la chaleur qui émane de celui-ci en ce milieu d’après-midi. C’est néanmoins une montée que je connais bien et je me concentre sur les lacets pour garder mon mental intact. Soit dit en passant, les récents travaux ont laissé sur la route une tranchée assez mal rebouchée à certains endroits, qui doit être très dangereuse en descente. La prudence est de mise si vous passez par ici.
J’arrive finalement en haut et rejoins mes compagnons après un bref arrêt salvateur à la fontaine du stade. Peu de péripéties ensuite : descente sur Veurey-Voroize puis retour par la piste. Avec les habituels relais appuyés, le pont barrage de Saint-Égrève est vite en vue et nous souhaitons à Laurent une bonne rentrée. Il terminera à 3000m de D+. Quant aux autres, nous nous séparons à Sassenage avec la satisfaction d’avoir fait une excellente sortie : 170km et 2600m de D+ en ce qui me concerne. Il est toujours très agréable de rouler dans les Chambarans et le parcours m’a fait découvrir de nouvelles routes. Même si nous aurions apprécié un peu moins de gravillons !
Loïc

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